« Le soleil se couche lentement,
dans une pièce vide, contre cette lampe, sur cette table où l’homme penché ramasse des brins de paille et considère l’inclinaison de sa vie »
Maulpoix, Pas sur la neige
« Que d’années à se défaire du pli, à se délester des chimères, à se décrasser des niaiseries, à rompre le cercle étouffant de la faute et du rachat, à prendre le large loin de ces tenaces mais si touchantes impostures auxquelles buttent les furieux élans de l’enfance façonnée »
Louis-René Des Forêts, Ostinato
« Devant la fenêtre : le passage des citadins,
Les camions qui trompettent, le bruissement de la pluie,
Les sifflets des miliciens,
Le soleil qui se lève, le matin qui vient,
Les étoiles qui paraissent, la nuit qui tombe,
Et le ciel tour à tour devenu clair et sombre.
J’aimais la ville comme un étranger,
J’étais rempli d’heureuses impressions.
J’aimais le nouveau pour sa nouveauté,
Et le tout venant pour le tout venant.
Comme le monde à quatre dimensions,
L’avenir était bien à ma taille. »
Arséni Tarkovski, L’avenir seul
« Et vers l’horizon l’affairement de ces vagues pressées, toujours ce branle-bas d’écumes, cette usine d’émeutes, ces embarras de nuages rayés de grains et de soleil, ce train hargneux des houles, cette hâte inépuisable de la mer à l’arrière-plan »
Julien Gracq, Un beau ténébreux
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