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Perfide voile humide s’immisce s’immisce. Beau en dehors, ravagée en dedans.
Emil qui dit : le réel me donne de l’asthme
et moi une mauvaise nuit.
j’ai dormi me suis réveillée me suis rendormie, combien de fois la toux la fatigue se lever.
une mauvaise nuit oui.
mais il faut bien ressortir de ce lit.
procrastine
vampirise
et pourtant
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je suis l’éclaircie lente et aérée d’un orage d’été.
d’un été qui n’en finit pas.
je suis la paresse des cieux.
qui rechignent à se dévoiler comme de peur de l’échec.
je suis l’évaporation du jour.
qui coule plus vite que le temps que la vie.
je suis l’oiseau qui attend.
qui attend quoi. qui attend qui.
je suis la tempête qui s’arme en toi.
en toi en nous en eux la nuit.
je suis l’envol.
l’espérance la croyance en l’indépendance.
je suis la contradiction.
d’un soleil qui force les nuages.
je suis la pluie.
ses reflets sur ma table que je lape.
et le soleil blanc.
d’un jour qui perd le printemps.
je suis celle qui reste. pas celle qui part.
ma vie est ici. entre ces murs entre ces rues.
je suis la flottaison intime.
écartelée bousculée possédée
par quoi. ces musiques ces cordes ces images qui défilent.
je suis le trouble du soleil qui s’en va.
je suis l’attente de l’automne.
je suis fainéantise.
je suis la personne qui prend le + de photos depuis son balcon.
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– sortie des décombres (archives 2011) –