(After the « Introitus » from Mozart’s « Requiem in D Minor, K. 626)
un marque-page sur les jours
à fleur de falaise plongeant dans la mer
le fragile équilibre de la réconciliation
des craquements partout se font entendre
des aboiements des cris le bruit sec du cuir
fouettant sans relâche les étendues de neige
et nos rêves inavoués de marcher sur la mer
encore
dans la clarté de la nuit
* *
*
si même la nuit brûle
aube déchirant le ciel
dans la chambre ajourée
je ne trouve pas le sommeil
un grain
deux grains
trois grains
grains de sable inépuisables
grain
grain
grains
jusqu’au petit matin
* *
*
dans son corps ici ou là les stigmates du temps
et dans son rire l’ombre des jours
qui vous fixe avec des yeux absents
certains prêtant l’oreille
percevront le vent
* *
*
Il faut prêter attention à l’appel de ses morts. Discerner leurs gestes, leurs plaintes, leurs directions, lorsqu’en soi quelque fissure ou le sol sous les pieds dérobé. Rien n’est jamais mort qu’on porte au fond de soi.
* *
*
Après que les hommes las de faire couler le sang s’endormiront jusqu’au dernier, soleil sur le chaos du monde, les oiseaux chantant l’herbe drue sous leurs pieds.
continuer vers → { traverses 7 }
photographies © frédéric chabot
/ à propos des chemins de traverse