Carnet bleu

  • je suis.

    je suis.

    A Silver Mount Zion – Broken Chord Can Sing a Little . . . . Perfide voile humide s’immisce s’immisce. Beau en dehors, ravagée en dedans. Emil qui dit : le réel me donne de l’asthme et moi une mauvaise nuit. j’ai dormi me suis réveillée me suis rendormie, combien de fois la toux la […]


  • passages

    passages

    « La main qui danse vaut mieux qu’un corps qui pleure et les étoiles ne savent rien de nos malheurs. La vie parfois s’installe où l’on n’est plus. » Francis Royo, Arrache-corps 5 _il y a des jours comme ça avec le cœur très serré on ne sait pas bien pourquoi et puis d’un coup […]


  • fireworks

    fireworks

    Evgueni & Sacha Galperine – Fireworks _démesure est mon nom le temps éclaté les nuits sans sommeil les mille chantiers commencés et à venir il faudrait quatre ou cinq vies pour pouvoir bien faire les choses. pas dit en venir à bout juste bien les faire dans le temps où on les fait. au lieu […]


  • nous écrirons nos noms avec la vapeur

    nous écrirons nos noms avec la vapeur

    « La terre ne nous contient plus. Elle nous entasse dans le dernier passage. Nous ôtons nos membres pour passer. […] Où irons-nous après les dernières frontières ? Où s’envoleront les oiseaux après Le dernier ciel ? Où dormiront les plantes quand l’air sera épuisé ? Nous écrirons nos noms avec la vapeur Teintée de […]


  • dans le désert et toutes les mers (Mahmoud Darwich)

    dans le désert et toutes les mers (Mahmoud Darwich)

    Klaus Badelt – Queen of the Desert OST (Werner Herzog) « Je me suis alors dit : Je suis vivant. Et j’ai dit : Si deux fantômes se rencontrent Dans le désert, partagent-ils le sable Ou se disputent-ils le monopole de la nuit ? » Mahmoud Darwich, Murale _Marseille, cette semaine. devant la Timone, un homme arc-bouté […]


  • est-il possible qu’il y ait une lumière encore plus naturelle. qui déchire et chante.

    est-il possible qu’il y ait une lumière encore plus naturelle. qui déchire et chante.

    Archive – Fuck U II « regardez cette terre où nous suis. âmes perdues. lune ratée au-dessus du carnaval. déserté. il n’y a pas de crépuscule sur cette île. la nuit tombe comme un rideau final. c’est si shakespearien. carnaval de sots. des séduits et des abandonnés. des dupés. l’éthiopien écorché, dormant tout au long du […]


  • le plus beau des courages

    le plus beau des courages

    _envie folle de chaleur et de la baie de nuit surtout de nuit Frédéric D. Oberland – Scene VI ** « Je ne fais pas semblant. Je n’ai pas à acheter ma jouissance tous les jours à crédit ou bien à vivre sans idées, sans sensations, à écouter le bruit de fond pornographique de ce que […]


  • en orbite

    en orbite

    A$ap Rocky feat. Bone – Canal.St. My mind is out in orbits, plus my ego got endorsements Heard the people want that raw shit, but y’all be talkin’ bullshit _journée (étrangement) en orbite autour du groenland aujourd’hui. une conf call pour renseigner une structure qui a le projet là-bas de résidences et d’échanges entre designers […]


  • des taxis pour la galaxie

    des taxis pour la galaxie

    Sophie Hunger – Le vent nous portera 15. Mi ricordo quand les femmes trompées croyaient dur comme fer aux mensonges de leur mari.   21. Mi ricordo des enfants qui ont dû voyager clandestinement avant même de naître.   31. Mi ricordo que la République sociale de Salò a été une immense et sanglante mascarade. […]


  • aussi fragmentables que ce temps que nous avons au monde

    aussi fragmentables que ce temps que nous avons au monde

      Valparaiso with Phoebe Killdeer – Broken Homeland v.72 _avant que les oiseaux ne s’envolent et que s’agitent les corps j’écoute ce murmure que tu as laissé et la morsure de mon poignet ébloui . . . . . . _temps lent . . _on a laissé toutes les conversations au café _pour un autre […]


  • sur une faille que —

    sur une faille que —

    . c’est sur une faille que — s’il se peut, chaque fois on retrouve pied.* Oiseaux-Tempête feat. G.W.Sok – Ütopiya / On Living   . draps, comme tu t’en arraches, eux-mêmes hors de leur lit d’orage pour se retrouver dehors ou dedans. . en toi l’espace fendu est de nouveau entier. _crépuscule : lumière qui éclabousse […]


  • everything means nothing to me (Elliott Smith & more)

    everything means nothing to me (Elliott Smith & more)

    The Color Bars Experience (Jason Lytle) – Everything means nothing to me   Quelqu’un a trouvé l’avenir en forme de statue au garde à vous dans une fontaine, regardant en arrière dans une flaque d’eau avec sur l’épaule un oiseau bleu qui chante sans cesse, à tout propos Tout n’a aucun sens pour moi Tout […]


  • friable au souffle

    friable au souffle

    Alif – Al-Juththa (The Corpse) _il y a cette tension permanente entre la noirceur du monde et la douceur qu’on tente (un peu trop mollement) jour après jour d’y apposer. Entre, le silence. Et ces morceaux lancinants qu’on écoute en boucle jusqu’à l’épuisement, se rêvant en train de danser sans fin au milieu d’une assemblée […]


  • ces corps diaphanes ne sont pas nôtres

    ces corps diaphanes ne sont pas nôtres

      Je n’aime pas trop qu’on me bouscule dans la mort comme ça. Ce sont les mots par lesquels j’ai débuté un message aujourd’hui. _Il y a ce cavalier au galop dans la steppe avec ses cris et sa sueur légués à l’éphémère. Il y a ce sursaut d’extase et de mort qui moissonne les […]


  • une écoute

    une écoute

    17 mars 2015. tu crois qu’on peut écouter la lumière ? il fait un temps d’estampe chinoise | un peu d’apocalypse dans ce désastre mou. (cut-up andré velter) | Ce pourrait être la résurgence fragile à peine un souffle, un frisson, un écho de la sérénité première, de la mise à l’écart qui transfigure le […]


  • petit flocon très habile (Jacques Ancet)

    petit flocon très habile (Jacques Ancet)

    Benjamin Fincher – Benshi ↑ » une neige (quelques flocons) le désir qui s’éloigne revient     cris brûlures (il neige) on ne touche jamais la blancheur     (chaleur ou sang) » Jacques Ancet, La cour du cœur, « Du Jour » (j’ai passé beaucoup de temps à la grande bibliothèque de berri uqam le mois […]


  • after dark

    after dark

    Rhye – Last Dance si je ferme les yeux si je mords ma lèvre si mes poignets se meuvent si le vent si les jours passent si je lis patti smith si la fatigue si la vie pas si garce pas si folle si la vie pas si belle si je t’aime si la musique […]


  • something’s happening

    something’s happening

    Kate Bush – The Infant Kiss All my barriers are going. It’s starting to show.


  • encore

    encore

    Sister Crayon – And glass… « Mais loin d’être seulement le miroir trompeur du passé, sa doublure imaginaire, le langage est le réceptacle de nos désirs inassouvis, comme aussi une prière adressée par soi à soi-même et aux autres qui rarement l’entendent ou ne l’entendront que lorsqu’il sera trop tard. » Louis-René des Forêts, Face […]


  • même si on se penche (Yves Bonnefoy)

    même si on se penche (Yves Bonnefoy)

    « Le souvenir est une voix brisée, On l’entend mal, même si on se penche. Et pourtant on écoute, et si longtemps Que parfois la vie passe. Et que la mort Déjà dit non à toute métaphore. » Yves Bonnefoy, L’heure présente Do make say think – The landlord is dead   « On n’écrit […]


  • ces obsessions de la nuit (Jean-Michel Maulpoix)

    ces obsessions de la nuit (Jean-Michel Maulpoix)

    lorsqu’il ne reconnaît plus autour de lui le grand corps odorant d’une maison familière. Il ne peut s’abandonner à la nuit, s’oublier tout entier dans sa mémoire sans fond. Et ce sont alors toutes les ombres qui autour de lui deviennent menaçantes ; c’est du temps qui revient, qui insiste et qui cogne avec des […]


  • dans le silence obstrué de mille voix

    dans le silence obstrué de mille voix

    Portico Quartet – Zavodovski Island en rebond (et) à Nicolas Dion dans le silence encore non obstrué / où tu n’écris pas encore / tu lis et refermes les fenêtres / le dessus des mots / les rayons de lumière sur le mur blanc / la fumée des cheminées que tu vois danser à travers […]


  • back on the road soon

    back on the road soon

    Dinah Washington VS Max Richter – This Bitter Earth x On the nature of daylight   quelques méduses risquent de refaire surface


  • on the edge of the great precipice

    on the edge of the great precipice

    Jayne Amara Ross, Frédéric D. Oberland & Gaspar Claus – On the edge of the great precipice   Ceci est mon corps This wasn’t what I expected I can’t explain and I won’t even try   The Freemartin Calf est sorti, DVD & OST, rendez-vous ici


  • en ouvrant la phrase urbaine au hasard (Jean-Christophe Bailly)

    en ouvrant la phrase urbaine au hasard (Jean-Christophe Bailly)

      ↓   ↓ Stranded Horse – Le Bleu et L’Ether  


  • parler à un mur

    parler à un mur

    Rami Khalifé & Francesco Tristano – Jeita Les heures qui avaient été accordées se sont muées à jamais, on a consommé trop de nourriture, on a respiré trop d’air. A quoi bon tant d’avidité ? Aussi, le bain du soir est à la fois une réconciliation avec les éléments disparates qui nous forment et une […]


  • ils disaient bien moins que ça

    ils disaient bien moins que ça

    Tom Waits – Wrong side of the road j’ai regardé furtivement mes poumons hier en transparence sur la lumière blanche. je ne sais pas ce qu’ils pouvaient bien raconter à huit heures du matin alors que je suis à peine éveillée encore et que le café n’a pas fini de descendre dans la trachée. en […]


  • en lisant à peine perdue : abandon

    en lisant à peine perdue : abandon

    Tindersticks – Marseilles sunshine (Live in London 2010) ↑ il y avait cela en résonance entre les murs↑   et puis j’ai relu le texte   et s’est mélangé ce qu’il y avait juste avant dans le crâne, à savoir ça : and I know you’re hurting and I can’t be there for you and […]


  • allegoria

    allegoria

    Songs: Ohia – No limit on the words put no limits on the words simply to live, that is my plan in a city that breaks us I will say nothing


  • שׂדה

    שׂדה

    Angelo Badalamenti x Ohad Naharin x Batsheva Dance Company x Maxim Waratt — Diane and Camilla (Mulholland Drive OST)   שׂדה vient d’une racine au sens de s’étendre, champ, terre, champ cultivé, territoire, demeure des bêtes sauvages, plaine versus montagne, terre versus mer. trouvé 333 fois dans 309 versets de 30 livres de l’Ancien Testament […]


  • hold on #pointlune

    hold on #pointlune

    Ólafur Arnalds – Tunglið (…and they have escaped the weight of darkness)   hésiter ralentir trainer éradiquer tenir demeurer         hold on.               j’ai certes quelques tocs mais si même le morceau que j’écoute en ce moment dit la lune (je le découvre à l’instant) alors […]


  • form by firelight

    form by firelight

    Jon Hopkins – Form by Firelight il y a cette obsession de la nuit qui tombe la répétition des photo sales la lisière où l’on se sent à la fois perdu et calmé tous les soirs la même chose, ou presque le lever de quelque chose d’autre encore les lumières qui s’allument une à une […]


  • hum, it seems you had a lot to say — (J.B. Pontalis)

    hum, it seems you had a lot to say — (J.B. Pontalis)

    TYLER, THE CREATOR – BASTARD (Explicit Version) ↑ This is what the devil plays before he goes to sleep Some food for thought, this food for death, go ahead and fucking eat My father’s dead, well I don’t know, we’ll never fucking meet I cut my wrist and play piano cause I’m so depressed Somebody […]


  • terre glaise entre les mains (elle demande)

    terre glaise entre les mains (elle demande)

    Balmorhea – Lament elle demande quand vient l’apaisement quand il n’y a plus d’heure ni d’adresse que le jour disparait sous un autre imperceptiblement que le manque s’efface que la nuit éclaire encore les toits alors que les petits papiers froissés sonnent tout juste les douze coups de la nouvelle année trois mots-clefs faites un vœu […]


  • si vous

    si vous

    The Smiths See, the sea wants to take me The knife wants to slit me Do you think you can help me ? The Smiths – I Know It’s Over 2012 is OVER \o/


  • à propos du silence de Larmes (largo di molto)

    à propos du silence de Larmes (largo di molto)

    Laurence et Daniel Benzakoun – Suite No. 1 Op. 5, III. Les Larmes – Rachmaninov   ↑ il y eut un battement. puis un autre la scansion d’un mouvement dans l’intervalle le silence ou le silence partout hors de lui qu’importe c’est un cri inévitable retenu, au bord trop près que le cœur semble si […]


  • c’est mon corps qui résiste

    c’est mon corps qui résiste

    ma bouche à ton regard qui se tord


  • set me adrift… I’m lost over there

    set me adrift… I’m lost over there

    Tom Waits – Alice Je manque de sommeil I received a blue night call This night I thought it was A wrong number Then I realized I was only dreaming This voice in my head ‘s just a song brought by the wind So I wrote it down   ← • →


  • c’est toujours un dimanche

    c’est toujours un dimanche

    _remplir les interstices projeter ce qui dans silences de la petite écriture se fait – écrire à ta place. Je reprends : écrire à ta place. Noircir ces feuillets entiers, gribouiller sur les coins de table, annoter en marge mes lectures, penser à toi en écrivant ma liste de courses, te glisser sans faire exprès […]


  • à deux pas

    à deux pas

    je te rencontre. à deux pas de chez moi. tu ne me reconnais pas. comment aurais-tu pu me reconnaître moi qui ai mille visages ? je reconnais ton épaule de dos les yeux fermés. je m’avance. je t’embrasse. je ne sais plus. nous sommes-nous un jour déjà connus ? je crois que oui je t’ai […]


  • je vous écris d’un jour sans pluie

    je vous écris d’un jour sans pluie

    Cher A., Je vous écris d’un jour sans pluie la tristesse qui m’envahit. Ces pays sont aussi secs et arides que la vieille bique qui partage mon palier, c’est dire que mes larmes ne trouvent même plus compagnie ici et véritablement s’ennuient. Je songe à déménager prochainement, je ne supporte plus ses rides provocatrices qui […]


« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)