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Carnet bleu

hold on #pointlune

Tunglið

Ólafur Arnalds – Tunglið (…and they have escaped the weight of darkness)   hésiter ralentir trainer éradiquer tenir demeurer         hold on.               j’ai certes quelques tocs mais si même le morceau que j’écoute en ce moment dit la lune (je le découvre à l’instant) alors tout me conforte dans ces tocs...

form by firelight

form by firelight

Jon Hopkins – Form by Firelight il y a cette obsession de la nuit qui tombe la répétition des photo sales la lisière où l’on se sent à la fois perdu et calmé tous les soirs la même chose, ou presque le lever de quelque chose d’autre encore les lumières qui s’allument une à une timidement et toujours cette fenêtre, le gros chat noir et blanc plus tôt sur le toit les...

hum, it seems you had a lot to say — (J.B. Pontalis)

TYLER, THE CREATOR – BASTARD (Explicit Version) ↑ This is what the devil plays before he goes to sleep Some food for thought, this food for death, go ahead and fucking eat My father’s dead, well I don’t know, we’ll never fucking meet I cut my wrist and play piano cause I’m so depressed Somebody call the pastor, this bastard is so possessed This meeting just begun...

terre glaise entre les mains (elle demande)

Balmorhea – Lament elle demande quand vient l’apaisement quand il n’y a plus d’heure ni d’adresse que le jour disparait sous un autre imperceptiblement que le manque s’efface que la nuit éclaire encore les toits alors que les petits papiers froissés sonnent tout juste les douze coups de la nouvelle année trois mots-clefs faites un vœu c’est brûlé...

si vous

En cas d'absence, je ne suis pas là

The Smiths
See, the sea wants to take me
The knife wants to slit me
Do you think you can help me ?
The Smiths – I Know It’s Over
2012 is OVER \o/

à propos du silence de Larmes (largo di molto)

Laurence et Daniel Benzakoun – Suite No. 1 Op. 5, III. Les Larmes – Rachmaninov   ↑ il y eut un battement. puis un autre la scansion d’un mouvement dans l’intervalle le silence ou le silence partout hors de lui qu’importe c’est un cri inévitable retenu, au bord trop près que le cœur semble si serré qu’il va se défaire et couler à tes pieds une fêlure au-dessous se dessine...

set me adrift… I’m lost over there

Tom Waits – Alice
Je manque de sommeil
I received a blue night call
This night
I thought it was
A wrong number
Then I realized
I was only dreaming
This voice in my head
‘s just a song
brought by the wind
So I wrote it down
 
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c’est toujours un dimanche

_remplir les interstices projeter ce qui dans silences de la petite écriture se fait – écrire à ta place. Je reprends : écrire à ta place. Noircir ces feuillets entiers, gribouiller sur les coins de table, annoter en marge mes lectures, penser à toi en écrivant ma liste de courses, te glisser sans faire exprès entre le lait et le café, me permettre même de lancer quelques croches à la volée...

à deux pas

cottongrass, greenland

je te rencontre. à deux pas de chez moi. tu ne me reconnais pas.
comment aurais-tu pu me reconnaître moi qui ai mille visages ?
je reconnais ton épaule de dos les yeux fermés.
je m’avance. je t’embrasse. je ne sais plus.
nous sommes-nous un jour déjà connus ?
je crois que oui je t’ai toujours connu.

« je suis le danseur étoile, ma sœur est la ballerine, nous ne faisons plus aucun poids, nous volons en l'air, c'est une des jubilations de l'enfance de pouvoir se transformer en plume. » —Hervé Guibert

DANS LES CARNETS

à propos du silence de Larmes (largo di molto)