Sister Crayon – Stem L’enfance somnole derrière les meubles. La petite maison est si grave. Nous y restons quatre ou cinq heures, presque sans bouger, comme auprès d’une tombe. Le poulailler vide s’est couvert d’herbes folles et de tuiles brisées. Deux grosses poules déplumées sont assoupies sous le poirier. . J’ai trop aimé l’état d’enfance. Il me...
un dimanche après-midi dans la tête (Jean-Michel Maulpoix)
même si on se penche (Yves Bonnefoy)
« Le souvenir est une voix brisée, On l’entend mal, même si on se penche. Et pourtant on écoute, et si longtemps Que parfois la vie passe. Et que la mort Déjà dit non à toute métaphore. » Yves Bonnefoy, L’heure présente Do make say think – The landlord is dead « On n’écrit jamais qu’un seul livre, croyez-moi, mais ce livre on l’écrit en passant par plusieurs...
ces obsessions de la nuit (Jean-Michel Maulpoix)
lorsqu’il ne reconnaît plus autour de lui le grand corps odorant d’une maison familière. Il ne peut s’abandonner à la nuit, s’oublier tout entier dans sa mémoire sans fond. Et ce sont alors toutes les ombres qui autour de lui deviennent menaçantes ; c’est du temps qui revient, qui insiste et qui cogne avec des bruits de chaînes et des cris angoissés. Nuit blanche : à...
— je vous emmènerai voir un film d’Hitchcock — 07 octobre, 19h23 (Patrice Chéreau)
Dans le silence de la nuit, une voix prie en direction de l’écriture Jean-Michel Maulpoix, La Musique inconnue Un théâtre avec une toile peinte : la mer, des trappes. Patrice Chéreau, Notes à L’Homme Blessé, 1976 Remplacer les partitions de musique, un peu abstraites, par des cartes postales qui représentent Bonaparte (au pont d’Arcole, dans les batailles...
paysages avec figures absentes (Philippe Jaccottet)
Jayne Amara Ross, Frédéric D. Oberland & Gaspar Claus – The End / Credits « Autant de routes où je m’engage, où je dévie ; il faudrait moins se souvenir et moins rêver. Quelque chose de lointain et de profond se passe : comme un travail en plein sommeil. La terre n’est pas un tableau fait de surfaces, de masses, de couleurs ; ni un théâtre où les choses auraient été...
en ouvrant la phrase urbaine au hasard (Jean-Christophe Bailly)
colours are dead #pointhautdeforme #pointlune (Sergueï Essenine)
Jack the Ripper – White men in black
« La lune est morte, L’aube bleuit la fenêtre.
Ô nuit, Nuit, que m’as-tu donc conté ?
Je suis là, en haut-de-forme, Et à part moi,
personne,
je suis seul. Et mon miroir est brisé. »
Sergueï ESSENINE
God is myth, man is meat, white men are black. We’re too many I know not to live in the shadow of the highest trees of our dreams
dans cette nui là noire le vent (Hervé Guibert)
Autechre – VLetrmx (Garbage EP, 1995) Plus les années passent, plus notre visage rétrécit dans la glace, au point de devenir un jour une tête d’épingle à la Giacometti. < ALAIN VEINSTEIN Retour. Entendu la voix de mon père au téléphone, et pour la première fois entendu la voix d’un vieil homme. L’envie de pleurer. < HERVÉ GUIBERT, MES PARENTS ...
l’hiver durera treize mois (Jean-Michel Maulpoix)
Craig Armstrong – Weather Storm « Je rêve parfois d’une écriture autre dont ni la poésie ni la musique ne seraient le modèle : une écriture de pas sur la neige, traces à peine, blanc sur blanc, et qu’aurait laissé, plutôt que le labeur des signes, la course légère ou le passage pesant d’un corps, sa précipitation enfantine ou sa vieille fatigue, comme dans un lit...