dans la terre qui brûle et les âmes qui errent ils marchent et les poitrines étaux pincent se resserrent dans la nuit lourde si lourde en plein jour l’odeur de souffre hallucinée n’est que terre qui brûle partout dans les vallées et les corps aux feux dérobés marchent et peinent encore les sentiers des montagnes trébuchant le brouillard de cendres entre les baraquements noirs noirs de suie et la nuit lourde partout sur leurs corps et leurs pieds ils marchent vers où les pieds nus dans la terre qui brûlent le monde catastrophé ils marchent vers où assourdissant le brouillard essuyant de leur coude la suie grasse des jours et leurs joues creusant les toits du monde prêts à s’effondrer vers où : suffocante est l’absence des cris