« Branchies par où respire toute la lumière éclose,
rose,
la première. »
Herberto Helder, Du Monde
8h30.
j’entendais l’océan qui gronde sans jamais pouvoir l’approcher. plus j’avançais, plus il s’éloignait. je tournai alors la tête en arrière, et c’est la lumière que j’ai vue apparaître, le soleil en plein à l’horizon.
« c’est à cela que je rêve, image en étincelles, le lieu sauvage
mais si doux, absolu,
l’image inhabitable que j’habite, un don.
Si j’ouvre les bras et tourne tout autour de la lumière.
Si la mélodie. Si le verre frémit à mes lèvres.
Si le verre brûle. Si une plaie.
Une étoile qui me calcine là où je suis mystère
à l’arrêt, léger. »
Herberto Helder, Du Monde
« on boit. Dans l’eau plonge
une branche
d’étoiles mûres. Le sperme s’épaissit.
On meurt d’émoi.
On ressuscite, aujourd’hui. »
Herberto Helder, Du Monde
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