Échancrure : un peu de chair écrite et déchirée. — Toi, demi-nue sur la page de buée, l’hiver au cœur. —Jean-Michel MAULPOIX Chance The Rapper – Good Enough _l’extrait ci-dessous d’un exotisme pur et formidablement enthousiasmant (et à la fois d’une banalité folle pour qui a grandi en banlieue) « C’est une ville où les gros autobus débarquent le...
childhood at night
Moriarty – Long Is the Night d’imprévu mais pas volés : quelques jours en espagne, des retrouvailles, nos dix-sept ans, joie, amour, partage, tout ça. le petit village de navajas à quelque soixante kilomètres de valencia. de nuit comme de jour, beaucoup de sérénité, la vie en poussant les murs du temps, beaucoup de jambon vingt-quatre mois aussi, la cure d’artichauts en rentrant...
12 février, 18h59
Godspeed You! Black Emperor – Sleep « La plume oublie la chair. Comme un oiseau de mer, je fuis au large, tantôt battant de l’aile, tantôt glissant infiniment. Je scrute une immensité bleue que brise le saut des poissons d’or. Je rêve à des îles et me souviens de migrations anciennes. Où va la chair ? Juste une tache blanche que fait le cœur quand il s’arrête...
trente-neuf mille pieds au-dessus du sel (Jean-Michel Maulpoix)
Thee, Stranded Horse – Le sel « Qui m’appelle ? Moby Dick à trente-neuf mille pieds au-dessus du Canada. J’aime qu’il faille transiter par l’immensité gelée des pôles pour passer d’une vie à une autre. Je ne grille plus de cigarettes depuis trois mois. Seulement des fuseaux horaires. » Jean-Michel Maulpoix, Domaine Public neige à montréal (un festival en...
nue (Jean-Michel Maulpoix)
« La musique creuse le silence. Elle continue d’acclamer les dieux depuis longtemps éteints, ou clignotant à peine. Elle descend dans l’éther du cœur en pâmoison, quand ce n’est plus qu’une baraque vide aux planches sublimes et disjointes. The Legendary Tigerman feat. Rita Redshoes – I’m on the run —- petite phrase incompréhensible. Elle ne dit rien, mais elle...
lichen (Jean-Michel Maulpoix)
Sister Crayon – Stem L’enfance somnole derrière les meubles. La petite maison est si grave. Nous y restons quatre ou cinq heures, presque sans bouger, comme auprès d’une tombe. Le poulailler vide s’est couvert d’herbes folles et de tuiles brisées. Deux grosses poules déplumées sont assoupies sous le poirier. . J’ai trop aimé l’état d’enfance. Il me...
un dimanche après-midi dans la tête (Jean-Michel Maulpoix)
ces obsessions de la nuit (Jean-Michel Maulpoix)
lorsqu’il ne reconnaît plus autour de lui le grand corps odorant d’une maison familière. Il ne peut s’abandonner à la nuit, s’oublier tout entier dans sa mémoire sans fond. Et ce sont alors toutes les ombres qui autour de lui deviennent menaçantes ; c’est du temps qui revient, qui insiste et qui cogne avec des bruits de chaînes et des cris angoissés. Nuit blanche : à...
l’hiver durera treize mois (Jean-Michel Maulpoix)
Craig Armstrong – Weather Storm « Je rêve parfois d’une écriture autre dont ni la poésie ni la musique ne seraient le modèle : une écriture de pas sur la neige, traces à peine, blanc sur blanc, et qu’aurait laissé, plutôt que le labeur des signes, la course légère ou le passage pesant d’un corps, sa précipitation enfantine ou sa vieille fatigue, comme dans un lit...